Nos infos et nos conseils pour votre assainissement
Qu'est-ce que la pollution domestique de l'eau ?
- eaux ménagères, qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines, et sont généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques, etc.
- eaux vannes, il s'agit des rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et germes fécaux.
En aucun cas les eaux pluviales ne doivent parvenir dans un système d'assainissement.
Qu'est-ce que cela représente ?
Pour quantifier globalement les matières polluantes contenues dans les eaux usées domestiques (et assimilées), on utilise comme unité de mesure l'"équivalent-habitant".
La notion d'équivalent habitant est utilisée pour quantifier la pollution émise par une agglomération à partir de la population qui y réside et des autres activités non domestiques. Cette notion sert aussi à déterminer la capacité de traitement d'une station d'épuration urbaine.
La pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d'eau est évaluée à : 70 à 90 g de matières en suspension ; 60 à 70 g de matières organiques ; 15 à 17 g de matières azotées ; 4 g de phosphore ; plusieurs milliards de germes pour 100 ml.
Comment la mesure-t-on ?
- Les MES (matières en suspension) exprimées en mg/litre : ce sont les matières non dissoutes contenues dans l'eau. Elles comportent à la fois des éléments minéraux et organiques.
- La DBO (demande biochimique en oxygène) exprimée en mg d'oxygène par litre : elle exprime la quantité de matières organiques biodégradables présente dans l'eau. Plus précisément, ce paramètre mesure la quantité d'oxygène nécessaire à la destruction des matières organiques grâce aux phénomènes d'oxydation par voie aérobie.
- La DCO (demande chimique en oxygène) exprimée en mg d'oxygène par litre : elle représente la teneur totale de l'eau en matières oxydables. Ce paramètre correspond à la quantité d'oxygène qu'il faut fournir pour oxyder par voie chimique ces matières.
Comment la traite-t-on ?
Au niveau collectif, les eaux usées sont acheminées vers les stations d'épuration.
Lorsqu'une habitation ne peut être raccordée à l'assainissement collectif, plusieurs solutions sont envisageables selon la configuration du terrain et les souhaits des utilisateurs : fosse septique, micro station, phytoépuration par filtre planté, toilettes sèches.
Le but des différents traitements est de diminuer suffisamment la quantité de substances polluantes contenues dans les eaux usées pour que l'eau finalement rejetée dans le milieu naturel ne dégrade pas ce dernier. Le "nettoyage" des eaux usées obéit donc à une logique de préservation des ressources en eau et de protection de l'environnement. La réglementation récente en a sensiblement renforcé l'importance en France.
Comment fonctionne votre assainissement par fosse septique ?
L'assainissement par fosse septique classique s'opère en 2 phases :
La fosse septique : phase de pré traitement. Les eaux usées parviennent dans la fosse où elles sont stockées dans un premier compartiment dans le but de subir une sédimentation, puis une digestion par des bactéries anaérobies (c'est-à-dire vivant sans oxygène), afin de liquéfier les matières solides et permettre leur évacuation sous forme liquide, au travers d'un bac décanteur ou filtrant. Cette phase de pré traitement permet de digérer environ 5 % des matières.
Le champ d'épandage : phase de traitement. Les eaux usées parviennent ensuite dans le champ d'épandage, et distribuées par des drains, s'infiltrent dans le sol à travers une épaisse couche de sable qui, colonisé par des bactéries, joue le rôle de filtre.
- un rendement de digestion faible, rendant obligatoire un dispositif secondaire de traitement (champ d'épandage) de taille importante (32 m2 environ pour une fosse de 3000 litres).
- l'émission constante d'odeurs nauséabondes par la ventilation et éventuellement les regards
- l'obligation d'effectuer des vidanges régulières (tous les 3 ans pour 4 personnes) afin de supprimer les matières solides sédimentées trop volumineuses au bout d'un certain temps, soit un coût d'environ 300 euros par vidange.
- l'ajout régulier de produits pour entretenir ou développer les bactéries anaérobies.
- l'impossibilité d'avoir un système pleinement opérationnel en cas d'usage saisonnier (résidence secondaire).
- la capacité de traitement fixée par construction, et qui oblige le changement complet du système en cas d'augmentation du nombre d'utilisateurs réguliers (agrandissement de l'habitation...).
- la pollution continue du sous-sol (nappes phréatiques) induite par des systèmes anciens ou mal entretenus.
Nos conseils pour la qualité de vos eaux de rejet
Moins nous salirons notre eau, moins nous aurons besoins de faire d'efforts pour la nettoyer !
Si vous n'avez pas déjà engagé cette réflexion, c'est le moment de prendre conscience des polluants contenus dans les produits ménagers et d'hygiène et que vous rejetez dans l'eau :
- Dans les toilettes : produits d'entretien WC et sols, javel, papier en excès, médicaments.
- Dans la salle de bains : gels douche, dentifrices, shampooings, savons.
- Dans la cuisine : liquide vaisselle, lessive, produits lave-vaisselle.
Avant de réfléchir au traitement de la pollution, mieux vaut chercher à ne pas polluer ! Comment ? En choisissant d'utiliser des produits respectueux de l'environnement, les plus biodégradables possibles, sans phosphates, ou des produits traditionnels de base très efficaces tels que : cristaux de soude, bicarbonate, vinaigre blanc, savon noir, savon d'Alep... Vous trouverez de multiples recettes et conseils d'utilisation sur Internet.